Le 26 juillet, jour de la Sainte-Anne, la foire à l’ail et au basilic se tient autour de la place Chateauneuf et de la rue du Grand-Marché. En plein été, elle est l’occasion de festivités.
Les vendeurs d’ail et de basilic (une quarantaine) sont installés rue Chateauneuf, rue du Grand Marché et place de la Victoire. Tout autour (Halles, rue Courteline) une grande foire s’organise (marché aux primeurs, alimentation diverse, brocanteurs, artistes et artisans d’art, vêtements et chaussures…).
Ail rose, ail blanc, ail violet et basilic ! En tresses, en vrac ou en détail !Les producteurs sont nombreux et le quartier des Halles embaume jusque dans la nuit.
Mauvais oeil, mauvaise haleine
Entre superstition et gastronomie, le coeur des Tourangeaux balance.
La rumeur populaire fait dater la naissance de la foire à l’ail au Moyen-âge. Mais aucun document connu ne le prouve. Un texte daté de 1802 parle d’un « antique usage ». C’est en tout cas une tradition solidement ancrée dans l’été tourangeau.
« Le basilic acheté à cette foire n’est pas utilisé comme condiment, il est placé sur la fenêtre pour chasser les moustiques et considéré comme portebonheur », lit-on dans l’ouvrage Tours à propos de l’événement au début du XXe.
« Le basilic conjure les serpents et le mauvais oeil », ont écrit les auteurs de Contes et légendes Touraine. Car le basilic est un serpent fabuleux qui tue tous ceux qui affrontent son regard. Selon la tradition tourangelle, il naquit d’un très petit oeuf appelé “cocorre” couvé par un crapaud.
Ce roi des serpents, après avoir vécu en Touraine et autres lieux, est allé mourir à Bordeaux...
Aux qualités culinaires indéniables de l’ail, on associe également des vertus bienfaitrices grâce à ses vitamines et ses propriétés pour lutter contre les bactéries intestinales. Quant à sa réputation d’être indigeste, il est d’usage, avant de le cuisiner, de retirer le germe vert au milieu de la gousse pour atténuer les effets...
Bon appétit !
