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PS en Indre-et-Loire : une grave fracture et déjà des prises de bec

Publié le 26 Février 2016 par François Bluteau - La Nouvelle République

Jean-Marie Beffara tape sur ses deux collègues du PS.

Jean-Marie Beffara tape sur ses deux collègues du PS.

Au sein de la fédération départementale du PS, pas de départ théâtral ; les débats sont vifs, mais ils sont moins violents qu’en 2005. Pour combien de temps ?

Franck Ganiaire, le secrétaire fédéral adjoint du PS en Indre-et-Loire, n'a pas encore déploré de gestes spectaculaires de démission :

En Indre-et-Loire, nous n'avons pas eu de départs théâtraux comme dans le Loir-et-Cher. Bien sûr, les militants s'interrogent après la déchéance de nationalité et le projet de loi sur le travail. Les discussions sont animées mais beaucoup moins violentes que celles qu'on avait connues avant et après le référendum de 2005. Globalement, il y a une volonté de dire qu'on n'est pas d'accord, mais je n'ai pas encore vu de défection.

" En colère contre mes collègues du PS "

Chez les députés, une autre question risque d'occuper les esprits et provoquer des débats de fond : dans l'hypothèse où le gouvernement n'arriverait pas à faire passer sa loi et qu'il utiliserait l'article 49-3, il y a de fortes chances qu'il y ait dépôt d'une motion de censure.

Peut-être pas à l'initiative des frondeurs du PS, mais plutôt de l'opposition. Que vont faire les députés PS très opposés au texte ?

Cette question est une bombe, répond Laurent Baumel. Il est encore trop tôt pour se la poser. Avec l'opposition qui grandit chez les syndicats et sur le Net, on peut espérer que le texte soit largement modifié. Mais si le gouvernement veut passer en force, la question de la motion de censure pourrait se poser et l'hypothèse de la voter n'est pas exclue…

Jean-Patrick Gille a également en tête cette hypothèse qui l'ennuie beaucoup.

C'est la question qu'on aimerait ne pas avoir à se poser. De façon générale, je suis plutôt d'accord avec ce que dit la tribune de Martine Aubry, mais je dis attention au piège ! La volonté de Manuel Valls, c'est de tendre l'élastique pour qu'il se casse et que la gauche explose. Avec l'idée que ce soit lui le leader d'une autre majorité…

Mais quelle que soit l'attitude de l'exécutif, recul ou autorité, la note politique à payer risque d'être désastreuse pour lui. C'est peut-être ce qui fonde la colère de Jean-Marie Beffara, que la question irrite beaucoup.

Je ne fais pas de politique-fiction : le texte n'est pas encore validé par le Conseil d'État, pas encore adopté par le conseil des ministres. De toute façon, il y aura débat parlementaire, j'y prendrai part : attendons de voir. Je suis très en colère contre mes collègues du PS qui font des déclarations de posture qui ne m'intéressent pas ! Le problème du chômage est trop important pour que l'on soit dans la posture. Les déclarations de Martine Aubry, Laurent Baumel et Jean-Patrick Gille ne répondent en rien aux préoccupations de nos concitoyens.

Voilà qui ne manquera pas d'apaiser les esprits.

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